Mais elle n’y trouve pas le repos, hantée par l’image d’un jeune homme transfiguré qui viendra l’aimer.
Le Démon lui rend visite et lui déclare son amour, un amour si ardent qu’elle ne peut résister. Thamar s’abandonne à lui et meurt à son tour.
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Mais elle n’y trouve pas le repos, hantée par l’image d’un jeune homme transfiguré qui viendra l’aimer.
Le Démon lui rend visite et lui déclare son amour, un amour si ardent qu’elle ne peut résister. Thamar s’abandonne à lui et meurt à son tour.
Il s’éprend d’une princesse géorgienne, Thamar. L'insouciante jeune fille est sur le point de se marier.
L'ange déchu élimine brutalement son fiancé en le précipitant dans un guet-apens. Profondément affectée, Thamar se retire dans un couvent.
Le Démon de Lermontov est un ange déchu. Il survole le monde en quête d'âmes à pervertir :
"Lui, dominant le misérable genre humain, semait le mal sans plaisir et nulle part ne rencontrait de résistance à ses habiles séductions."
(1839-1841)
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traduction EN VERS d'Henri Grégoire (1918)
Le Démon se confie à Thamar.
Il lui promet de renoncer à l'éternité par amour pour elle...
traduction EN VERS d'Henri Grégoire (1918)
traduction EN PROSE d'Albert de Villamarie (1884)
traduction EN PROSE d'Albert de Villamarie (1884)
A propos des auteurs
☛
Poète et romancier, Lermontov est l’auteur d’Un héros de notre temps, roman qui dépeint avec justesse les frustrations de sa génération. C’est en exil dans le Caucase qu’il entreprend l’écriture du Démon, long poème lyrique qui l’occupera jusqu’à sa mort.
Il meurt lors d’un duel, comme Pouchkine, dont l’oeuvre lui inspirait une profonde admiration. ✖︎
Dostoïevski est l’un des plus grands romanciers russes, publiant entre autres, Crime et Châtiment, L’Idiot, ainsi que Les Démons et Les Frères Karamazov, ses deux oeuvres les plus abouties. Le style unique de Dostoïevski fait cohabiter les antagonismes des personnages qui s’opposent, s’aiment et se déchirent dans d’immenses fresques dramatiques. La foi et la question politique occupent une part centrale de ses romans.
✖︎
Poète, romancier, dramaturge et également journaliste, Pouchkine est considéré comme le premier auteur russe moderne. Son influence sur tou·te·s les auteur·e·s russes qui l’ont suivi est considérable. Parmi ses oeuvres les plus connues, on compte un roman en vers, Eugène Onéguine, et une tragédie Boris Godounov. A noter que Pouchkine était parfaitement bilingue russe-français.
Pouchkine meurt tragiquement des suites d’un duel qu’il engage avec un prétendant de sa femme. ✖︎
Mikhaïl Lermontov
(1814-1841)
Fédor Dostoïevski
(1821-1881)
Alexandre Pouchkine
(1799-1837)
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Le Démon de Mikhaïl Lermontov
Traduction d’André de Villamarie
Je suis celui que tu écoutais dans le calme des nuits ; celui dont la pensée parlait doucement à ton âme ; celui dont tu voyais l'image dans tes songes et dont tu devinais la tristesse avec peine. Je suis celui qui tue l'espérance dès qu'elle naît dans un coeur. Je suis celui que personne n'aime et que tout être vivant maudit. L'espace et les années ne sont rien pour moi. Je suis le fléau de mes esclaves de la terre : je suis le roi de la science et de la liberté ; je suis l'ennemi des cieux et le mal de la nature et tu vois je suis à tes pieds ! Je t'apporte une humble et douce prière d'amour, ma première souffrance ici-bas et mes premières larmes. Oh ! Mais par pitié, écoute, tu pourrais avec une de tes paroles me rendre au bien et me rouvrir les cieux ; resplendissant de ton chaste amour je reparaîtrais là, comme un nouvel ange dans l'éclat nouveau ; mais écoute je t'en supplie, je suis ton esclave et je t'aime ! Dès que je t'ai vue, soudain au fond de moi-même, j'ai détesté l'immortalité et ma puissance et j'ai envié malgré moi les joies incomplètes de la terre. Ne pas vivre comme toi serait une souffrance pour moi, et ce serait affreux que de vivre séparé de toi. Dans mon coeur insensible, une flamme inattendue s'est rallumée avec plus de force ; et j'ai senti l'aiguillon de mes anciennes blessures se réveiller au fond de moi-même comme un serpent. Sans toi qu'est pour moi l'éternité ? Oue sont mes domaines infinis ? Des paroles résonnant dans le vide ; un temple immense sans divinité !
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Le Démon de Mikhaïl Lermontov
Traduction de Henri Grégoire
Ecoute-moi, Thamar ; je suis
Celui dont, dans la nuit obscure,
souvent, tu pus ouïr la voix,
dont l'âme à la tienne murmure,
dont tu devinas les tortures,
Celui qu'en tes rêves tu vois,
Celui dont l'oeil sombre empoisonne
l'espoir, lorsque l'espoir fleurit,
Celui-là qui n'aime personne,
que tout être vivant maudit.
Espace, durée éternelle,
infini, ne sont rien pour moi ;
fléau de la foule mortelle,
de la liberté je suis roi ;
je suis roi de la connaissance ;
l'ennemi de la Providence,
je suis le crime inexpié,
je suis le mal de l'existence,
Thamar — et je suis à tes pieds,
t'apportant mon humble prière,
avec mes larmes, — les premières,
avec ma première douleur,
pareille aux douleurs de la terre.
Ecoute, exauce-moi, ma soeur !
Tu peux, tu peux d'une parole
regagner mon coeur ténébreux
à la joie, au bonheur, aux cieux.
Ton amour sera l'auréole,
sera la robe de splendeur
dont l'éclat, voilant la noirceur
de mon crime et de mon blasphème,
entourera comme jadis,
régénéré de l'anathème,
le prince des anges maudits !
Je suis ton esclave et je t'aime !
Je t'aperçus : à l'instant même
je haïs l'immortalité,
et je détestai ma puissance,
et j'enviai les jouissances
de votre triste humanité ;
et ce me fut une souffrance
que de vivre autrement que toi.
Vivre sans toi — d'un sombre effroi
ces seuls mots glacèrent ma langue ;
et voici qu'en mon coeur exsangue,
la vie afflue, et la chaleur ;
et dans mon ancienne blessure,
ô vipère de la douleur,
je sens à nouveau ta morsure.
Sans toi, que m'est l'éternité,
qu'est l'infini de mon domaine ?
Des mots vides, une ombre vaine,
un temple sans divinité.
Le Démon de Mikhaïl Lermontov
Traduction de Henri Grégoire
Ecoute-moi, Thamar ; je suis
Celui dont, dans la nuit obscure,
souvent, tu pus ouïr la voix,
dont l'âme à la tienne murmure,
dont tu devinas les tortures,
Celui qu'en tes rêves tu vois,
Celui dont l'oeil sombre empoisonne
l'espoir, lorsque l'espoir fleurit,
Celui-là qui n'aime personne,
que tout être vivant maudit.
Espace, durée éternelle,
infini, ne sont rien pour moi ;
fléau de la foule mortelle,
de la liberté je suis roi ;
je suis roi de la connaissance ;
l'ennemi de la Providence,
je suis le crime inexpié,
je suis le mal de l'existence,
Thamar — et je suis à tes pieds,
t'apportant mon humble prière,
avec mes larmes, — les premières,
avec ma première douleur,
pareille aux douleurs de la terre.
Ecoute, exauce-moi, ma soeur !
Tu peux, tu peux d'une parole
regagner mon coeur ténébreux
à la joie, au bonheur, aux cieux.
Ton amour sera l'auréole,
sera la robe de splendeur
dont l'éclat, voilant la noirceur
de mon crime et de mon blasphème,
entourera comme jadis,
régénéré de l'anathème,
le prince des anges maudits !
Je suis ton esclave et je t'aime !
Je t'aperçus : à l'instant même
je haïs l'immortalité,
et je détestai ma puissance,
et j'enviai les jouissances
de votre triste humanité ;
et ce me fut une souffrance
que de vivre autrement que toi.
Vivre sans toi — d'un sombre effroi
ces seuls mots glacèrent ma langue ;
et voici qu'en mon coeur exsangue,
la vie afflue, et la chaleur ;
et dans mon ancienne blessure,
ô vipère de la douleur,
je sens à nouveau ta morsure.
Sans toi, que m'est l'éternité,
qu'est l'infini de mon domaine ?
Des mots vides, une ombre vaine,
un temple sans divinité.
// Cette saison //
Hommage à Rainer Maria Rilke
“écrire dans une langue étrangère”
( voix : Isabelle Carré )
Témoignages - Première Session
( voix : Charles Berling, Isabelle Huppert )
Témoignages - Deuxième Session ( voix : Charles Berling, Isabelle Huppert )
Marina Tsvétaïeva - poème en français
( Le Gars interprété par Isabelle Carré, Marie Darrieussecq, Philippe Djian, Yasmina Reza )
Tsvétaïeva / Rilke - correspondance
( Extraits de Correspondance interprétés par
Isabelle Huppert et Charles Berling )
Philippe Djian
Boualem Sansal
Alain Mabanckou
Yasmina Reza
Jacques Demierre
Vincent Barras
Charles Pennequin
Pierre Guéry
Michèle Métail
Bernard Heidsieck
Anne-James Chaton
Entrée des grottes
La Salle
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Lecture
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Le Calendrier de l'Avent-garde
► 24 douceurs festives à déguster ...
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L'arbre à voix
► un poème, des voix multiples,
au rythme des saisons
La langue et l'exil
► le français comme langue d'adoption
// exemples et témoignages //
Sentiers littéraires
► des auteur·e·s choisi·e·s présentent
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Les Grottes
► repère de la poésie sonore
Les Démons
► Et vous, vous en avez côtoyé?
avec les voix d'Isabelle Carré et Denis Podalydès
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Le Chemin du Hasard
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